A l'issue d'un comité central d'entreprise, Arnaud Marion a affirmé, mardi en fin d'après-midi devant la presse que le groupe Doux, dont il préside le directoire, n'est pas à vendre. Il voulait s'exprimer après la parution, ces dernières semaines, d'articles de presse faisant état de rumeurs de vente du volailler.
« Il n'y a pas de processus de mise en vente, insiste-t-il. Nous avons suscité l'intérêt d'opérateurs, qu'ils soient français ou étrangers d'ailleurs. Ils sont nombreux à nous avoir sollicités pour collaborer. » Mais Arnaud Marion n'a voulu citer aucun nom d'entreprise, se réfugiant derrière les accords de confidentialité couvrant les échanges en cours.
L'industriel ne cache pas son plaisir de voir que le groupe qu'il représente est « redevenu fréquentable. Nous sommes identitaires de notre filière. Nous sommes à nouveau invités par les pouvoirs publics, aux réunions sur la filière du poulet d'exportation. » Le volailler dit même avoir présenté un schéma où il serait un élément structurant de la filière.
Interrogé sur la reprise de Tilly-Sabco, Arnaud Marion explique que Doux n'est pas intéressé en tant que tel par une alliance. Il ne s'en désintéresse pas pour autant. « On pense aux 300 salariés du site de Guerlesquin, avance Arnaud Marion. Dans le cadre actuel de l'actionnariat du groupe Doux, il n'en est pas question. Mais avec d'autres partenaires, pourquoi pas ? »
Arnaud Marion envisage aussi bien des partenariats avec des groupes agroalimentaires que céréaliers. Les premiers « pourraient trouver des synergies pour la vente à l'étranger ou en France avec nos marques. [Pour les seconds, ndlr.], quand on pousse l'intégration, c'est là qu'on fait la marge. Ces groupes céréaliers n'ont pas forcément de marque. On pourrait jouer sur la complémentarité entre un monde agricole, coopératif, et un monde industriel, de marketing. »