« Nous voulons récupérer les parts de marché que nous avons perdues », a justifié jeudi Laurent Castaing, directeur général du port du Havre, lors de la présentation à la presse de la création d'Haropa, le groupement d'intérêt économique (GIE) regroupant les entités portuaires du Havre, de Rouen et de Paris.
Le nouvel ensemble ainsi formé se hisse à la cinquième place européenne en matière de tonnage de marchandises transportées, avec 127 millions de tonnes en 2010. Haropa se veut la plate-forme opérationnelle dans la mise en place de stratégies communes en matière de commerce, de communication
Le GIE Haropa aura un plan commun d'action en matière de marketing pour les céréales. Rouen réalise 95 % du commerce des grains des trois ports réunis, mais les autres ports prennent part aux exportations ces dernières années en organisant un flux par conteneurs, à l'image de l'orge de brasserie expédiée en Chine depuis Nogent-sur-Seine, en amont de Paris. L'ambition pour les céréales est de pouvoir utiliser plus la voie fluviale et d'élargir l'hinterland, c'est-à-dire la zone d'approvisionnement.
« La distance entre les trois grands ports de l'axe Seine est trop courte pour que la voie fluviale l'emporte naturellement en termes de coût. Il subsiste une forte concurrence avec le transport routier, explique un responsable d'Haropa. Notre volonté est d'arriver à gagner la bataille de la compétitivité sur cet axe. Si nous y arrivons, alors nous serons également compétitifs sur des distances plus longues. »