Les agriculteurs européens verront leur revenu progresser au rythme moyen de 1,8 % par an durant la prochaine décennie parce que, d'une part, ils seront moins nombreux et que, d'autre part, les prix des principales productions devraient se maintenir, indique la Commission européenne dans des prévisions publiées mardi.
« En 2023, le revenu réel par agriculteur sera de 46,8 % supérieur à la moyenne de la période de référence 2003-2007 », annonce la Commission. Cette évolution est la conséquence de la poursuite de la réduction du nombre d'exploitants car le revenu global réel sera en baisse de 15,1 %, soulignent ces projections à moyen terme.
Les agriculteurs des 13 Etats membres les plus récents seront les grands gagnants, avec un bond de plus de 35 % de leurs revenus, plus du double de leurs collègues des quinze premiers Etats membres. Le fossé entre ces deux groupes en matière de revenus « restera toutefois substantiel », selon la Commission.
Les cours des principales productions agricoles de l'UE devraient se maintenir durant la prochaine décennie à des niveaux relativement élevés, surtout du fait de la demande chinoise et des besoins en matières premières pour les biocarburants, pronostique la Commission. « Les prévisions à moyen terme pour les céréales se caractérisent par des conditions de marché relativement tendues, des stocks bas et des prix qui devraient se maintenir au-dessus de leurs moyennes historiques. »
Fromage et volaille en vedette, viandes bovine et ovine à la peine
En dépit d'un taux de change peu favorable de l'euro, la Commission ne prévoit pas de coup de frein pour les exportations de l'UE, grâce à la « valeur ajoutée » des produits européens.
Le fromage sera l'un des produits phares européens de la prochaine décennie, absorbant l'essentiel de la hausse de la production attendue dans le secteur laitier.
Le marché européen de la viande doit aussi profiter d'une reprise de la demande intérieure, avec le retour attendu de la croissance dans l'UE. La Commission table, pour 2023, sur une consommation de 66,1 kg par personne, au niveau de 2011, après le « bas historique » de 2013 (64,7 kg), porté pour l'essentiel par les volailles.
La volaille sera d'ailleurs « le produit le plus dynamique » alors que la production et la consommation de viande bovine et ovine seront en recul.
A télécharger :
- Les prévisions pour 2013-2023 de la Commission (en anglais)
De qui se moque t-on ?
mercredi 15 janvier 2014 - 13h16
Des arguments fallacieux, pour diminuer les aides communautaires à l'agriculture et réduire le nombre d'exploitation agricoles, sans faire de vague.