Lors de la rencontre annuelle des représentants de la filière de l'orge de brasserie à Paris le jeudi 16 avril, Arvalis a annoncé pour 2015 une sole de 1,3 Mha d'orge d'hiver (+4 %) dont 400.000 ha en orge de brasserie et une surface de 464.000 ha en orge de printemps (-11,8 %).
« La base est bonne »
Le climat a été favorable aux semis des orges d'hiver (températures supérieure à 8°C en moyenne et pluviométrie faible, 230 mm en moyenne) et les conditions de levée sont convenables. Les semis ont été précoces pour éviter les problèmes de pluies connus en 2013 ; au 10 octobre, 50 % des semis étaient réalisés.
« Nous nous situons actuellement sur une année médiane, contrairement aux années atypiques de 2013 et 2014 », a commenté Luc Pelce, animateur de la filière de l'orge chez Arvalis. « La base est bonne mais il faut voir comment évolue le rendement et la teneur en protéines. » Le remplissage des grains se fait en effet lors des mois de mai et juin. Il faudra notamment surveiller la réserve en eau. En orge de printemps, le bilan est globalement le même : « la base est bonne ».
« Le bilan sera serré »
D'après FranceAgriMer, la production, toutes orges confondues, est estimée à 11,68 millions de tonnes (Mt) à ce jour, soit une augmentation de 13,1 % par rapport à la campagne dernière, au mois d'avril. D'après les estimations du groupe Soufflet, le surplus s'évaluerait à 1,7 Mt en orge d'hiver et à 900.000 t en orges de printemps. « Le bilan sera donc serré, a annoncé Aubry Lheritier, de Soufflet Négoce. « La prime entre l'orge fourragère et l'orge de brasserie, qui est aujourd'hui faible, ne présente donc pas vraiment de potentiel de hausse pour le moment. »
Finalement, la Chine restera, à l'image de la campagne écoulée, un de nos principaux débouchés puisque nous sommes un des rares pays à posséder les certificats phytosanitaires, essentiels à l'exportation vers ce pays aux normes strictes. Sans compter que les Chinois sont des gros consommateurs de bières : leur consommation a doublé entre 2003 et 2013.