La CGB estime, dans un communiqué paru mercredi, que la reconduction de l'OCM sucre actuelle seulement pour la campagne de 2015-2016 « ne repose sur aucun fondement économique ». Cette reconduction fait partie de la proposition législative que la Commission doit présenter à la mi-octobre. Il s'agit d'une proposition « pour le moins surprenante, incohérente et à courte vue », souligne le syndicat betteravier.
Il relève que « les conclusions de l'étude d'impact auxquelles fait référence la Commission pour étayer sa proposition ne sont absolument pas significatives ni probantes et encore moins cohérentes avec les objectifs de la réforme de la Pac ».
Ces conclusions ne sont là que « pour étayer une décision d'ordre politique que rien ne justifie, sinon un certain dogmatisme libéral qui va d'ailleurs à l'encontre des recommandations du G20 en matière de régulation des marchés », poursuit la CGB.
Elle précise par ailleurs que, du fait de la réforme de 2008, « l'OCM sucre dispose de tous les outils réglementaires pour gérer aussi bien des situations d'excédents communautaires comme en 2009 que de pénuries comme aujourd'hui ». Et « contrairement aux affirmations de la Commission dans son étude d'impact, aucune décision n'a été prise en 2004, quant à la fin de l'OCM sucre en 2015 », pointe le syndicat betteravier.
De plus, en juin dernier, « le Parlement européen s'est prononcé pour reconduire l'OCM sucre actuelle de 2015 à 2020 pour permettre au secteur du sucre de l'Union européenne d'améliorer sa compétitivité dans un cadre stable », constate la CGB.
Le syndicat « attend donc que cette proposition du Parlement soit retenue dans le cadre de la procédure de codécision de façon à préserver un secteur de production prometteur pour l'avenir ».