« La récolte de sorgho grain de 2012 se situe dans les trois meilleures années de la décennie, avec un rendement moyen de 58 q/ha », a annoncé mercredi Jean-Luc Verdier, animateur de la filière du sorgho chez Arvalis, lors du bilan de la campagne de 2012.
Bien que les surfaces françaises de sorgho grain soient en baisse depuis quelques années (40.000 hectares en 2012 contre 58.000 en 2009), la tendance est à l'augmentation pour les sorghos fourragers.
Les acteurs de la filière comptent sur le regain d'intérêt des producteurs pour cette culture « économiquement compétitive », comme la décrit Patrice Jeanson de Pro-Sorgho. « En terres profondes, le sorgho valorise bien les minéraux, ce qui permet de diminuer les charges en azote. De plus, ses besoins en eau sont plus faibles que le maïs. » Selon des calculs réalisés par Pro-Sorgho, la culture serait compétitive vis-à-vis d'un maïs dont le rendement est inférieur à 70 q/ha.
Le sorgho serait donc « Ecophyto-compatible », permettant de diversifier les assolements et peu demandeur en produits phytosanitaires. En 2013, treize nouvelles variétés devraient être inscrites au catalogue français.
La filière met également l'accent sur la grande diversité des sorghos fourragers (monocoupe ensilage, double usage, multicoupe) et sur l'utilisation de la biomasse à des fins non alimentaires.
Le programme de recherche BFF (Biomass for the Future) vise d'ailleurs à valoriser la biomasse de sorgho pour la combustion, la méthanisation, la production de matériaux de construction ou de bioplastiques. Ce projet, doté de 10 millions d'euros et amorcé au début de 2012, regroupe vingt-deux partenaires privés et publics.