Près de trois Français sur dix estiment que la France se porterait mieux si elle sortait de l'Union européenne, selon un sondage Harris Interactive pour la chaîne LCP publié mercredi.
Quatorze pour cent des sondés estiment que la France se porterait « nettement mieux » et 15 % « un peu mieux ». Ils sont a contrario 10 % à juger qu'elle se porterait « un peu moins bien » et 41 % « nettement moins bien » (19 % optant pour « ni mieux ni moins bien » et 1 % ne se prononçant pas).
Un quart des sondés (26 %) estime par ailleurs que la France se porterait mieux si elle abandonnait l'euro et retournait au franc (47 % pensant qu'elle se porterait nettement moins bien et 8 % un peu moins bien).
Les moins de 30 ans sont plus sceptiques encore que leurs aînés sur une sortie de l'UE : 19 % seulement pensent que la France y gagnerait.
Les sondés se montrent pourtant peu enthousiastes par rapport à l'action conduite par l'UE en matière économique. 20 % estiment qu'elle a « agi dans le bon sens » dans la lutte contre la crise économique (40 % jugeant qu'elle a « agi dans le mauvais sens » et 39 % qu'elle « n'a pas agi »).
8 % pensent que son action a contribué au développement de l'économie française (37 % jugeant qu'elle a agi dans le mauvais sens et 54 % qu'elle n'a pas agi), et 4 % qu'elle a agi en faveur de la lutte contre le chômage en France (32 % pensant l'inverse et 63 % qu'elle n'a pas agi).
C'est dans la lutte contre le terrorisme (38 %) et pour la paix dans le monde (36 %) que l'action de l'UE est la mieux perçue.
Interrogés sur ce qu'ils seraient « prêts à faire pour l'Europe », 60 % des sondés se disent prêts à « rendre le vote aux élections européennes obligatoires » (27 % tout à fait prêts, 33 % plutôt prêts), 60 % à voter en faveur d'un service civil européen et même 48 % à voter en faveur d'un service militaire européen.
Enfin, plus de la moitié des sondés sont favorables « à ce que le taux d'imposition sur le revenu soit fixé au niveau européen et plus au niveau des États membres » (17 % tout à fait favorables et 35 % plutôt favorables, 22 % s'y disant tout à fait opposés, et 25 % plutôt opposés).
Le sondage a été réalisé par internet du 29 avril au 2 mai 2014 auprès d'un échantillon représentatif de la population française de 1.000 personnes.