La Fédération générale agroalimentaire (FGA-CFDT) revendique, dans un communiqué diffusé jeudi, la réouverture des négociations sur les salaires minimaux conventionnels.
« En effet, le 1er juillet 2012, avec le passage du Smic à 9,40 € de l'heure (1.425,67 € brut mensuel), la plupart des conventions collectives nationales de la transformation agroalimentaire, des services à l'agriculture ainsi que les nombreuses conventions collectives départementales, régionales, voire nationales de la production agricole auront un à plusieurs coefficients en dessous du Smic ! »
« Pour obtenir ces réouvertures de négociations, la FGA-CFDT s'appuiera sur l'article 44 de la loi n° 2012-387 du 22 mars 2012 (article L. 2241-2-1 du code du travail). En effet, jusqu'à présent, le code du travail obligeait les branches professionnelles à ouvrir une négociation sur les salaires au moins une fois par an. Désormais, cette négociation doit s'ouvrir chaque fois que le salaire minimal conventionnel des salariés sans qualification (1er coefficient de la grille) est inférieur au Smic. »
Pour la FGA-CFDT, « le Smic est bien un des leviers pour agir sur le pouvoir d'achat, mais il ne suffit pas à répondre aux attentes des salariés. Il faut aller au-delà et faire en sorte que le Smic reste bien un minimum de démarrage [alors qu'il] est devenu, pour beaucoup trop de salariés, l'unique horizon. 20 % des salariés au Smic ont plus de dix ans d'ancienneté dans leur entreprise. Dans certains secteurs de l'agroalimentaire, 80 % des salariés sont au Smic ».
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