Les services du Premier ministre ont démenti, vendredi, tout arbitrage sur les allégements de charges sur les bas salaires, alors que, selon le quotidien Les Echos, le gouvernement aurait renoncé à une partie du coup de rabot qu'il envisageait.
« Le sujet n'a pas été évoqué à Matignon ; il n'y a aucune décision de cette nature dans les cartons », ont répondu à l'AFP les services du Premier ministre, interrogés sur la Une du quotidien économique.
Cela « ne correspond pas à des projets en cours d'examen au gouvernement ». « Aucun ministère n'a proposé ça », a-t-on indiqué également dans l'entourage de Michel Sapin, le ministre du Travail.
Selon Les Echos du 17 août, le gouvernement va renoncer à ramener de 1,6 à 1,5 Smic le point de sortie des allégements dits « Fillon », ce qui entraîne pour l'Etat un manque-à-gagner de 2,3 milliards d'euros par an.
« A aucun moment, le gouvernement n'a eu l'idée de renoncer à ce qui a été présenté comme un redéploiement pour financer d'autres priorités, notamment le contrat de génération », a-t-on affirmé au ministère du Travail.
Il n'y a « pas de dilemme sur le coût du travail » et l'objectif est d'allouer ces allégements « de la façon la plus efficace possible », « pas de faire des économies », a-t-on ajouté. Le curseur « a bougé plusieurs fois depuis que ces allégements existent. C'est un levier de la politique de l'emploi. On va se servir de ce levier », a-t-on insisté au ministère du Travail.
Une négociation s'ouvrira à la rentrée sur les contrats de génération, qui visent à faciliter l'insertion durable des jeunes dans l'emploi et le maintien en activité des seniors. Un projet de loi devrait être déposé avant la fin 2012.
Les entreprises bénéficieraient d'exonérations de charges, totales sur le salaire du jeune et partielles sur celui du senior (cotisations chômage), pendant une durée maximale de 5 ans.
Michel Sapin a estimé, début juin, que cette mesure coûterait entre « 2 et 3 milliards d'euros annuellement ».