Les deux arboricultrices du Gard, dont les vergers ont été touchés par le virus de la sharka et qui avaient entamé une grève de la faim pour réclamer des indemnisations à hauteur du préjudice, ont mis un terme à leur action à la fin de la semaine dernière, a annoncé l'une d'elles, lundi.
Après avoir cessé de s'alimenter pendant une dizaine de jours, « on a mis un terme à notre action après avoir eu le ministre (de l'Agriculture Bruno Le Maire) en ligne ainsi que le préfet » du Gard, a indiqué Brigitte Bois, qui a rappelé que le ministre leur avait déjà fait parvenir un courrier au milieu de la semaine dernière.
Dans ce courrier, le ministre « nous a assuré qu'on pourrait garder nos maisons », a dit Brigitte Bois, alors que son exploitation et celle de la seconde arboricultrice, Catherine Larouzière, ont été déclarées en liquidation judiciaire.
« On pourra faire aussi un dossier de surendettement », a ajouté Brigitte Bois, selon laquelle le ministre a par ailleurs demandé à la MSA d'examiner avec bienveillance leur dette sociale.
Leurs exploitations fruitières ont été victimes du virus de la sharka. Les deux arboricultrices ont dû procéder à l'arrachage de leurs arbres. Les indemnisations, qui atteignaient 33.000 euros l'hectare au début de l'épidémie, apparue dans le Gard il y a une vingtaine d'années, ont considérablement diminué par la suite, ne permettant pas la survie de leurs exploitations.
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