La Coordination rurale (CR) demande d'arrêter l'arrachage obligatoire, censé lutter contre la sharka. En attendant, des arboriculteurs ont entamé une grève de la faim.
Dans un communiqué du 14 mars 2013, la CR apporte son soutien aux agriculteurs qui ont commencé jeudi une grève de la faim dans la Drôme pour dénoncer la mauvaise gestion de la maladie de la sharka qui touche les arbres fruitiers à noyau. Pour le syndicat, il est urgent de mettre un terme à l'arrachage systématique des arbres pour ne pas éradiquer les producteurs au lieu du virus de la sharka !
La CR rappelle qu'en 2012 le tribunal administratif de Grenoble avait tranché en faveur des arboriculteurs dans le procès qui les opposait à l'Etat, en annulant l'arrêté préfectoral régional du 8 juillet 2008 qui fixait le seuil d'arrachage à 5 % de contamination du verger dans le Rhône-Alpes, au lieu de 10 % au niveau national. Le préjudice estimé a conduit l'Association des producteurs victimes de la sharka à demander des dédommagements pour les arboriculteurs lésés. Aujourd'hui, aucune indemnisation n'a encore été payée.
De nombreux arboriculteurs refusent à présent d'arracher les plantations contaminées par la sharka et demandent une autre gestion de la maladie. Les rencontres entre les services de la DRAF, les SRAL et les arboriculteurs deviennent de plus en plus tendues. Il est temps de trouver une solution pérenne au problème, en leur permettant de continuer à produire et à vivre.
La CR a renouvelé, auprès du ministère de l'agriculture, le 19 février 2013, sa demande d'arrêter l'arrachage obligatoire censé lutter contre la sharka et de se limiter à la prospection et à l'entretien (taille des branches touchées, arrachage des arbres très malades), comme pour le feu bactérien.