La Confédération paysanne rappelle vendredi dans un communiqué que la priorité dans le cadre des négociations sur les retraites en France doit être le maintien du système par répartition fondé sur la solidarité.
Une réforme de ce système « doit être l’occasion de défendre le pouvoir d’achat et le niveau de vie des retraités, notamment en améliorant le niveau des plus petites retraites », estime la Confédération paysanne.
Elle revendique le fait que les paysans et leurs conjoints, qui sont « parmi les personnes présentant les plus petites retraites », puissent bénéficier d’une retraite « au moins égale à 85 % du Smic net » fixé à environ 895 € par mois en 2010 « pour une carrière complète, comme cela est déjà inscrit pour les salariés dans la loi de 2003 sur les retraites ».
Le syndicat estime qu'actuellement 90 % de ceux qui n’ont pas d’autres retraites que leur retraite non salariée agricole n’atteignent pas ce niveau.
« L’amélioration des petites retraites et la pérennisation de notre système par répartition doivent passer par un recours à de nouveaux financements », mais « pas uniquement assis sur les revenus du travail ». La Confédération paysanne aimerait vivement que le nouveau système s'appuie « surtout sur les revenus financiers, sans exclure un resserrement des écarts entre les plus petites et les plus grosses retraites ».
La Confédération paysanne s'oppose bien sûr « à tout allongement de la durée de carrière ou recul de l’âge de départ à la retraite », qui risquent selon elle « d’appauvrir encore davantage les futurs retraités ». Une double peine en quelque sorte, pour une population agricole « dont les travaux présentent un fort caractère de pénibilité et/ou d’astreinte ».
A ce titre, la Confédération paysanne appelle d’ores et déjà ses adhérents à se joindre au mouvement social unitaire du 1er mai.