La Confédération paysanne appelle vendredi dans un communiqué les agriculteurs à ne pas utiliser les plantes mutées tolérantes aux herbicides, qui, selon elle, répondent avant tout à une démarche de marketing des grands semenciers et qui n'ont pas d'intérêt agronomique.
« Après les maïs, ce sont de nouvelles variétés de tournesol qui ont été récemment autorisées à la commercialisation après avoir été rendues tolérantes à des familles d'herbicides déjà très utilisées en céréales et maïs, informe le syndicat. Des variétés de colza résistantes à ces mêmes familles d'herbicides sont en cours d'inscription. »
La Confédération paysanne estime que, dans ces conditions, « l'utilisation de mêmes familles d'herbicides sur la quasi-totalité des cultures d'une rotation est une aberration agronomique et que le développement d'adventices tolérantes à ces herbicides est inéluctable, mais la mise en culture de plantes mutées tolérantes aux herbicides entraînera aussi des pollutions des agricultures voisines ».
Elle considère de plus que « certaines de ces variétés sont des OGM brevetés car elles ont été obtenues à l'aide d'agents mutagènes chimiques ou radioactifs et de biotechnologies sophistiquées de laboratoire ».
« Cette augmentation de l'usage des pesticides en agriculture est consternante à l'heure où les messages politiques vont dans le sens d'une agriculture durable et respectueuse de l'environnement et des hommes (plan Ecophyto 2018, Grenelle de l'environnement…) », s'étonne encore la Confédération paysanne.