Les discussions visant à trouver un compromis sur le barrage de Sivens (Tarn) semblaient résolument dans l'impasse, selon les écologistes, interrogés par l'AFP à l'issue d'une rencontre à Toulouse avec les experts du ministère de l'Ecologie, le 9 janvier. L'objectif de cette réunion : discuter des cinq scénarios exposés par les experts dans le rapport d'étape de décembre.
« Nous sommes prêts à faire un compromis », a expliqué à l'AFP Ben Lefetey, porte-parole du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, à l'issue d'une réunion à Toulouse entre les anti-barrage et les experts chargés par la ministre de l'Écologie Ségolène Royal de trouver des « solutions alternatives » au projet contesté.
La solution prônée par les opposants consisterait à abandonner le barrage sur le site de Sivens et à utiliser plutôt des retenues collinaires existantes, des ouvrages de stockage d'eau construits par les agriculteurs eux-mêmes, remplis par les eaux de ruissellement ou de pompage.
« Si les besoins en eau d'irrigation ne sont pas entièrement satisfaits », une nouvelle retenue collinaire serait construite, mais pas à Sivens, a précisé Thierry de Noblens, président dans le Midi-Pyrénées de France Nature Environnement (FNE), à laquelle appartenait Rémi Fraisse, botaniste tué par une grenade des gendarmes le 26 octobre lors d'affrontements sur le chantier du barrage.
Rapport définitif des experts le 20 janvier
Les pro-barrage continuent à soutenir que la création d'une retenue collinaire est nécessaire dans la vallée du Tescou.
Le 17 décembre, les deux experts chargés de la rédaction du nouveau rapport sur le projet, ont rendu aux membres du Comité de projet un « document de travail non validé » dans lequel ils proposaient cinq scénarios.
La première hypothèse est celle de départ, avec la construction d'une retenue de 1,5 million de mètres cubes d'eau, dont 180.000 m³ pour le soutien d'étiage et 560.000 m³ pour l'irrigation. Les travaux ayant déjà démarré, il resterait 6,3 M€ HT à financer. Les experts notent que cette solution « comporte un volume d'environ 700.000 m³ inutilisés » et proposent, dans un deuxième scénario, de passer à 750.000 m³. L'ouvrage resterait à l'endroit prévu et coûterait 5 M€ HT ou se ferait 330 m en amont pour 4,5 M€ HT. La troisième idée consiste à pomper dans le Tarn, pour le soutien d'étiage au Tescou. Son coût, 7,5 M€ HT, est le plus élevé.
La création de quatre retenues étanches, latérales et alimentées par pompage, pour assurer le soutien d'étiage et l'irrigation, est aussi étudiée, pour un volume total de 750.000 m³ (6,5 M€ HT). Enfin, le cinquième scénario préconise d'utiliser les retenues collinaires existantes, pour un volume de 650.000 m³ (5,5 M€ HT). Sept retenues ont été visitées et quatre exploitants ont répondu favorablement à l'idée de vendre de l'eau à leurs voisins.
Le rapport définitif des experts doit être rendu le 20 janvier.
quel compromis
lundi 12 janvier 2015 - 10h16
un compromis qui ne donne satisfaction qu'a vous meme n'est pas un compromis mais une manière d'imposer vos vues Mr lefetey. messieurs les ecolos accepter de discuter des choses, et nous pourrons parler de compromis. regarder ou l'intrensigange de certains idéologues nous a conduit la semaine derniere et reflechissez si vous en etes capables !!!!!!