« Que ce soit sur la situation des récoltes ou des marchés, nous avons beaucoup de sujets difficiles à gérer », a annoncé Xavier Beulin, président de la FNSEA pour sa conférence de presse de rentrée devant les journalistes, le 27 août 2014. (visionnez notre reportage VIDEO)
Aucun secteur de production ne semble épargné : les grains avec une production très hétérogène selon les régions, les fruits et légumes, la viande, le lait, et même des vignes grêlées. A propos de la qualité des récoltes, notamment de l'indice de Hagberg, le président de la FNSEA a conseillé de « ne plus s'autopaniquer », et de « ne pas surenchérir sur des problèmes de qualité » mais plutôt d'organiser les nouveaux débouchés. Il a également évoqué l'intérêt de remettre en place le stockage public des grains, et de manière plus générale des outils de régulation de marché.
Difficultés sur les marchés
Des difficultés également sur les marchés. Si la récolte a été abondante en fruits et légumes, le « dumping social » en Espagne, « une météo peu incitante à la consommation » ou encore l'embargo russe n'auront pas permis de l'écouler. Sur ce dernier sujet, Xavier Beulin a salué la réactivité de la Commission européenne. Puisqu'il est à craindre des conséquences sur le long terme de cet embargo, le président de la FNSEA souhaite une réflexion pour que les répercussions de l'embargo ne soient pas uniquement assumées par le seul budget de la Pac.
Nitrates et baisse des aides
Au sujet de la directive nitrates, Xavier Beulin craint un durcissement des mesures et a assuré « attendre avec intérêt les conclusions de la Cour européenne » (le 4 septembre, NDLR). Il n'a pas manqué de souligner « le ras-le-bol général » suscité par la réglementation nitrate dans les campagnes.
Autre sujet de la rentrée, la mise en œuvre de la nouvelle Pac. Xavier Beulin craint que « la baisse des aides dès 2014 ne donne lieu à des trésoreries tendues dans les exploitations, et à des résultats négatifs dans certaines filières ».
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jeudi 28 août 2014 - 09h40
Crainte de revenus négatifs!! : avec des cours comme aujourds'hui, c'est une certitude. Quand aux trésoreries: baisse du chiffre d'affaires lié aux cours, baisse des aides PAC, coût de l'environnement (CIPAN, surfaces agroécologiques de 5% etc;;), impôt sur le revenu + CSg et MSA exorbitants (effet de la moyenne triennale): c'est simple, elles sont déja anéanties avant m^meme de commencer l'année; il reste tout juste de quoi assurer le fonctionnement des exploitations pour l'année mais rien pour nourrir nos familles: on paie pour travailler.