La France demandera à la Commission européenne d'approuver des mesures d'indemnisation des producteurs affectés par l'embargo russe sur l'agroalimentaire, a assuré le 8 août le président de la FNSEA, Xavier Beulin, au terme d'un entretien téléphonique avec François Hollande.
« La France va demander des mesures de gestion de crise, principalement sur les fruits et les légumes ainsi que sur la viande », a annoncé à l'AFP le patron du principal syndicat agricole français.
La présidence de la République s'est montrée moins affirmative. Selon un communiqué de l'Elysée, « compte tenu de l'importance des exportations européennes et françaises de produits alimentaires vers la Russie, le président de la République a assuré à M. Beulin que des contacts étaient en cours avec la Commission européenne pour que les conséquences directes et indirectes de cet embargo soient évaluées avec précision afin de prendre des mesures adaptées à la gravité de la situation ».
« Une attention particulière sera portée aux producteurs de fruits et légumes, et des éleveurs qui rencontrent déjà des difficultés de marché », détaille le communiqué élyséen.
D'après le président de la FNSEA, les mesures européennes pourraient être des mesures de « dégagement » consistant à retenir une partie de la production, tout en indemnisant les producteurs, afin d'éviter la surabondance de l'offre et l'effondrement des cours.
« Ces mesures nécessiteront une concertation entre la France, l'Italie, l'Espagne et les pays du Sud » producteurs de fruits. « Il faut que ça aille vite car on est en pleine récolte », a ajouté M. Beulin. Seraient concernées de manière plus urgente les pêches et les fruits d'été, puis les pommes dont la Pologne est de loin le premier producteur devant l'Italie et la France. Mais aussi les tomates dont les Pays-Bas, l'Allemagne et la Belgique sont également de gros fournisseurs.
L'inquiétude manifestée depuis l'annonce des sanctions russes est de voir les productions d'habitude vendues à la Russie se déverser sur le marché européen, au risque de faire s'effondrer les cours au détriment de filières parfois déjà en difficulté.
Par ailleurs, « des démarches auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) devront être envisagées au niveau communautaire », ajoute l'Elysée, qui rappelle que le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a « eu un échange » le 7 août à ce sujet avec le commissaire européen à l'agriculture, Dacian Ciolos. Lequel a annoncé, le 8 août dans un communiqué, qu'il réunirait jeudi 14 août les experts agricoles de chaque Etat membre de l'UE.
Selon M. Beulin, il faudra aussi « vérifier que Moscou n'accorde pas de conditions particulières à de nouveaux entrants » vers lesquels la Russie se tournerait pour garantir le maintien des importations qui fournissent quelque 35 % de la consommation russe.
La Russie a décrété cet embargo visant des pays ayant adopté des sanctions économiques contre elle, singulièrement les Etats-Unis et l'Europe, qui l'accusent de soutenir les séparatistes pro-russes ukrainiens.
Quand va-t-on sortir de ces marchés pollueurs...
lundi 11 août 2014 - 18h49
La russie comporterait-elle un peuple de fainéants ??? Avec un tel territoire et un climat aussi divers que varié, comment se fait-il que ce pays n'est pas foutu de produire ses fruits et ses légumes... Favorisons la bas comme ici des consommations locales et arrêtons de faire faire aux produits le tour du monde pour être commercialisés... Les échanges commerciaux polluent inutilement notre planéte... arrêtons de gaspiller des énergies non renouvellables... société de consommation = pollutions... Quand l'U.E parle de changement climatique, elle fait sourir, elle n'est même pas capable d'imposer des régles cohérentes... Quant à nos fruits et légumes, si vraiment il y en a trop, arrêtons de produire des surplus déstinés aux gaspi...