La ministre de la Décentralisation, Marylise Lebranchu, a souhaité mardi sur Public Sénat qu'à l'avenir, il y ait « beaucoup moins » de départements qu'aujourd'hui, tout en soulignant que la réforme territoriale n'était pas « mathématique ».
Interrogée pendant l'émission « Preuves par trois » sur « le nombre idéal de départements » en France, Mme Lebranchu a répondu : « Sans doute beaucoup moins qu'aujourd'hui, mais ce n'est pas mathématique, comme réforme. »
« Il y aura des fusions de communes, des fusions d'intercommunalités, des fusions de départements, des fusions de régions », en procédant « par incitations, y compris financières », a déclaré la ministre. L'« objectif », a-t-elle enchaîné, est de « clarifier les compétences avec, comme conséquences, bien évidemment, des économies du côté de l'Etat, des Régions, des départements ». Selon Mme Lebranchu, il faut « faire que nos communes avec nos intercommunalités rationalisent leurs moyens ».
En termes de nombre de collectivités territoriales et de nombre d'échelons territoriaux, la ministre a estimé que si l'on regarde « les comparaisons internationales, nous ne sommes pas si mal, à condition d'être plus clairs, plus transparents aussi sur les compétences, en particulier sur le développement économique ».
S'agissant des Régions, le gouvernement n'a « pas le droit de diminuer le nombre » très vite en raison des élections régionales dès mars 2015. « Ce sera applicable en 2020 au moment des nouvelles [élections] où vous aurez quelques régions en moins », a-t-elle dit.
Selon Mme Lebranchu, la réduction de ce nombre ne passe pas nécessairement pas des fusions. « Au lieu de fusionner deux régions, peut-être qu'il va falloir que j'en coupe », en en rattachant une partie à une Région et une autre à une autre Région, a-t-elle dit. « Ce qu'il faut, c'est être efficace. [...] Soyons prudents, mais efficaces », a encore affirmé la ministre. Elle a souhaité « réhabiliter nos élus », qui ne sont « pas laxistes, pas gaspilleurs [et] ne font pas n'importe quoi ».
Marylise Lebranchu a précisé qu'elle n'était « pas favorable au référendum pour les fusions de collectivités territoriales de même rang », deux Régions par exemple. « Mais on peut partir aux élections en disant “je souhaite la fusion”, et le peuple dira ce qu'il a envie », a-t-elle ajouté.