La réforme de la Pac adoptée le mercredi 26 juin 2013 constitue un « échec dont les conséquences à venir seront graves, y compris pour la concorde des peuples de l'UE, et qui s'inscrit dans la soumission répétée de l'Europe à des accords internationaux qui ne font que l'affaiblir », juge la Coordination rurale (CR) dans un communiqué du même jour.
« Les consommateurs européens voient s'éloigner un peu plus le gage de sécurité alimentaire que représente l'autonomie alimentaire de l'UE, enjeu majeur totalement ignoré par la Pac 2015-2020. »
« Les agriculteurs européens vont demeurer la variable d'ajustement de l'incapacité des Etats membres à s'accorder sur une véritable Pac conforme aux traités qu'ils ont signés. Ils vont continuer de grossir les rangs des victimes d'une guerre de compétitivité perdue d'avance : une guerre menée non seulement contre les pays tiers, mais aussi entre eux au sein d'une Union inachevée et disparate, ayant grandi trop vite et dont les plans de construction ont été égarés. »
« Les citoyens européens découvriront que le verdissement n'est qu'un camouflage des manquements de nos politiques en matière de rééquilibrage des productions indispensable pour un retour à de bons assolements et plus d'agronomie, et donc plus d'écologie. »
« Les contribuables européens vont continuer à financer à fonds perdus, une politique délétère incapable de s'adapter au XXIe siècle. »
La CR « prend date de cet échec dont les conséquences à venir seront graves, y compris pour la concorde des peuples de l'UE, et qui s'inscrit dans la soumission répétée de l'Europe à des accords internationaux qui ne font que l'affaiblir ».
La CR « rappelle que l'exception agri-culturelle, qu'elle ne cesse de revendiquer et qui touche à des questions vitales au sens propre, mériterait un combat au même titre que l'exception culturelle défendue récemment par le ministre de l'Agriculture française », conclut le communiqué.