Huit agriculteurs ont été arrêtés mardi en fin de matinée à Toulouse, parmi un groupe d'une trentaine de personnes qui venaient de dégrader deux bureaux du syndicat mixte d'études et d'aménagement de la Garonne (SMEAG), a-t-on appris de source policière.
Les mêmes avaient auparavant envahi les locaux de la chambre d'agriculture de la Haute-Garonne, où ils avaient également endommagé un bureau.
Les agriculteurs, venus du Tarn-et-Garonne, et pour certains du Lot-et-Garonne, protestent en particulier contre une redevance liée à leurs prélèvements d'eau pour contribuer au soutien d'étiage de la Garonne pendant les périodes de sécheresse, a expliqué à l'AFP la directrice du SMEAG, Sylvie Rocq.
Les agriculteurs interpellés au SMEAG étaient toujours en garde à vue mardi vers 16h00, a-t-on appris auprès de la police de Toulouse.
Les manifestants n'arboraient pas de signe de leur appartenance syndicale, mais de source proche de l'enquête on estime que cette action émane de la FDSEA du Tarn-et-Garonne et des JA.
Selon Mme Rocq, les agriculteurs s'insurgent contre « le nouveau mode de financement du soutien d'étiage » décidé en mars 2014, « qui se traduit par le paiement d'une redevance ». « La colère est montée quand ils ont vu arriver dans les exploitations des agents vérifiant les compteurs de prélèvement d'eau », a-t-elle ajouté.
Les agriculteurs de la FNSEA avaient déjà fait une incursion au SMEAG le 5 novembre, ainsi qu'à l'agence de l'eau et à l'Office national de l'eau lors d'une manifestation à Toulouse qui avait réuni plusieurs milliers de personnes contre le durcissement des normes relatives aux nitrates.