La foudre va s'abattre beaucoup plus souvent d'ici à la fin du siècle lors d'orages plus fréquents dus au réchauffement climatique qui feront plus de victimes et occasionneront davantage de dégâts ou de feux de forêt. Cette recherche, publiée le 13 novembre 2014 dans la revue américaine Science, avance qu'il y aura environ 50 % d'éclairs en plus aux Etats-Unis d'ici à la fin du siècle.
« Avec le réchauffement, les orages deviennent plus explosifs », relève David Romps, professeur de sciences de la terre à l'Université Berkeley, en Californie, principal auteur de ces travaux. « Ce phénomène s'explique par l'accroissement de la vapeur d'eau dans l'atmosphère qui alimente le mouvement des courants d'air chaud », explique-t-il. Or la montée de ces courants chauds vers les masses d'air froid chargé de particules de glace provoque plus de décharges électriques.
« Nous savons déjà que, plus rapide est la remontée des masses d'air chaud dans la plus haute atmosphère, plus il y a d'éclairs. Et plus il y a de précipitations, plus il y a d'éclairs », ajoute le scientifique. La plus grande fréquence des coups de foudre blessera ou tuera un plus grand nombre de personnes, sachant qu'actuellement environ un millier de personnes en sont victimes chaque année aux Etats-Unis.
Un autre impact important de ce phénomène sera l'accroissement du nombre d'incendies de forêt puisque la moitié, et le plus souvent les plus difficiles à contenir, sont déclenchés par la foudre.
Avec cette recherche, ces scientifiques ont pu déterminer que le niveau des précipitations et la vitesse de remontée des masses d'air chaud dans l'atmosphère étaient des bons indicateurs pour prédire la fréquence de la foudre. Ainsi, près de 77 % des coups de foudre peuvent être prédits à partir de ces deux paramètres. « Nous avons été surpris par le taux élevé de prédiction de la foudre » permis par ces deux paramètres, a ainsi noté David Romps.
Carburant des orages
Après avoir analysé onze modèles climatiques différents, ces chercheurs ont déterminé que pour chaque augmentation d'un degré de température, la fréquence des coups de foudre frappant la Terre augmentait de 12 %.
Comme les scientifiques s'accordent à penser que les températures augmenteront sans doute de 4°C d'ici à la fin du XXIe siècle si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent au rythme actuel, il y aura donc près de 50 % d'éclairs supplémentaires qui frapperont la Terre.
La plus grande fréquence de la foudre va aussi probablement générer de plus importantes quantités d'oxyde nitreux dans l'atmosphère, qui est un puissant gaz à effet de serre et joue un rôle clé dans la chimie atmosphérique, relèvent aussi les auteurs. Toutefois, ceux-ci reconnaissent ne pas comprendre totalement la raison pour laquelle l'énergie électrique dans l'atmosphère augmente avec le réchauffement climatique. Les chercheurs pensent que cela s'explique par les propriétés physiques de l'eau.
L'air chaud contient plus de vapeur d'eau que l'air froid. En outre, la quantité de vapeur d'eau que l'air peut contenir accroît exponentiellement avec la température. Puisque la vapeur d'eau est le carburant des orages, le taux des éclairs dépend très probablement de la température, selon eux.
Ces scientifiques prévoient d'effectuer d'autres recherches pour étudier la distribution et l'augmentation de la foudre sur l'ensemble des Etats-Unis.
encore une...
vendredi 14 novembre 2014 - 17h05
Encore une étude prospective sur le mode conditionnel. Bref, bidon, dans le but de pousser les politiques à prendre des mesures liberticides. Un célèbre mathématicien disait, avec trois variables ajustables, je fais un éléphant, avec quatre, je lui fais bouger la queue. Or, ces "études" sont justement des modèles avec des variables ajustables à souhait.. Selon la conclusion que l'on souhaite, on modifie les variables. Tout le contraire d'une approche scientifique. en d'autres termes, on peut annoncer: "si les conditions le permettent, des troupeaux de vaches pourront survoler la capitale"... C'est idiot certes, mais pas plus que ces pseudo études.