Les projets visant à réduire les émissions d'ammoniac de 30 % dans le cadre de la révision de la politique de l'UE en matière de qualité de l'air auront « un impact majeur sur le secteur agricole européen », affirme le Copa-Cogeca (1) dans un communiqué du 30 octobre 2013.
« Nous estimons que la Commission devrait reconnaître les réductions et les investissements déjà réalisés par le secteur agricole. Par exemple, les émissions d'ammoniac ont déjà diminué de 22 % au Royaume-Uni entre 1990 et 2009 [...], de 25 % en Italie dans le secteur de l'élevage de volailles, et en général de quelque 20 % depuis 1990 en Allemagne. Cela représente d'importants progrès, qui signifient des coûts majeurs pour le secteur agricole. »
« Les objectifs ambitieux en termes de réduction des émissions d'ammoniac que la Commission souhaite resserrer dans le cadre de la directive relative aux plafonds d'émission nationaux devraient refléter aussi bien les plafonds récemment fixés pour 2020 dans le cadre du protocole de Göteborg que les conclusions des travaux sur les meilleures techniques disponibles concernant l'ammoniac, étant donné que de nouveaux plafonds d'émission ont été définis dans le contexte du protocole de Göteborg et que, s'agissant de la directive sur les plafonds d'émission nationaux, l'application des meilleures techniques disponibles et les travaux en cours de révision du document de référence pour l'élevage intensif de volailles et de porcs (BREF) apporteront sans aucun doute de nouvelles réductions des émissions. »
« En outre, il est nécessaire de reconnaître les importantes synergies entre la politique en matière de qualité de l'air et les autres politiques comme la politique climatique. Les mesures visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et les émissions de polluants atmosphériques de l'agriculture pourraient avoir pour conséquence une baisse de la production européenne, menaçant ainsi la sécurité alimentaire, alors même que l'on prévoit une augmentation de la demande alimentaire mondiale de 70 % d'ici à 2050. Il est impératif d'en tenir compte. »
« Les projets de la Commission visant à réduire les émissions [...] ne sont ni réalistes, ni réalisables, ni rentables et [...] ne reposent pas sur des preuves scientifiques. Nous exhortons donc la Commission à revoir ses propositions, afin de trouver un équilibre approprié entre la viabilité de l'activité agricole et sa contribution à la sécurité alimentaire mondiale d'une part, et l'atténuation du changement climatique, la qualité de l'air, la biodiversité, la gestion des risques d'inondation et la qualité de l'eau d'autre part », conclut le communiqué.
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(1) Comité des producteurs et des coopératives agricoles de l'UE.
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mardi 05 novembre 2013 - 13h41
Si ça continue, dans moins de dix ans ce sera la pénurie alimentaire en Europe (et ailleurs, car certains pays ont un besoin vital de nos exportations). L'Europe devient championne du monde de la stupidité.