Réagissant à la présentation par la Commission européenne, le mercredi 18 décembre 2013, de la stratégie pour un « air plus pur », les chambres d'agriculture soulignent que le secteur agricole a déjà fait de gros progrès pour réduire ses émissions de polluants atmosphériques.
« Les efforts volontaires entrepris au niveau de la gestion de l'azote, de l'alimentation des animaux ou encore via la modernisaton des bâtiments ont permis une réduction des émissions d'ammoniac de 28 % ces dernières années au niveau de l'UE à 27 », indique un communiqué de l'APCA (Assemblée permanentes des chambres d'agriculture) le 19 décembre 2013.
Or, Bruxelles prévoit de revoir sa directive NEC relative aux plafonds d'émissions nationaux, en imposant un objectif de réduction des émissions d'ammoniac de 27 % à l'échelle européennne d'ici 2030, et en incluant un plafond pour le méthane et les particules fines, qui n'étaient pas couvertes par la réglmentatione existante.
« Elle envisage également de mettre en place une directive sur les installations de combustion de taille moyenne (1MW et 50 MW) pouvant avoir des conséquences sur le secteur des serres et sur les coopératives », précise l'APCA.
Pour les chambres d'agriculture, les objectifs à l'horizon de 2030 ne semblent « pas réalistes et ne manqueront pas d'impacter fortement l'agriculture, et en premier chef l'élevage ».
Alors que ces propositions seront discutées par les législateurs européens dans les mois qui viennent, les chambres d'agriculture « seront mobilisées au niveau français sur la déclinaison de la directive NEC avec la mise en place, au début de 2014, du plan de réduction des émissions ». Elles seront attentives « aux impacts éconmiques et à la cohérence réglementaire ».
Pour l'APCA, il est important que les exploitations agricoles s'engagent « dans le cadre de mesures volontaires en faveur de la qualité de l'air », mais « pour cela il faut une réelle prise en compte du rapport coût-efficacité des mesures à mettre en place ».