Dans les sols superficiels et les secteurs les moins arrosés du quart nord-ouest de la France, « le manque d'eau a pu limiter la biomasse et la nutrition azotée des cultures de printemps et stopper précocement la floraison, d'où un faible nombre de grains/m² mis en place », alerte l'Unip (Union nationale interprofessionnelle des protéagineux) dans sa note aux opérateurs parue vendredi. L'organisation confirme que dans le quart nord-ouest, le déficit de pluviométrie est en moyenne de 50 % sur les mois d'avril et de mai.
« Les pluies du week-end dernier et de ces derniers jours arrivent donc à point nommé alors que les pois et féveroles de printemps sont en pleine floraison et les protéagineux d'hiver en cours de remplissage dans l'Ouest, le Centre, en Champagne-Ardenne et en Picardie », détaille la note. Mais les températures maximales supérieures à 25°C ont pu entraîner des avortements de graines dans les gousses en formation.
Sur sols profonds en revanche, pour les pois et féveroles de printemps encore en floraison, les conditions de croissance sont redevenues favorables. Pour les féveroles de printemps, la hauteur des plantes a été limitée, donc pas besoin de régulateur.
A l'inverse dans le Sud, la pluviométrie a été importante en mai, supérieure à la moyenne. Les cultures de protéagineux d'hiver et de printemps, beaucoup plus avancées (de la fin de la floraison dans le Centre-Est au début du jaunissement dans le Sud-Ouest), ont donc bénéficié d'une alimentation en eau correct. « Le potentiel de rendement est élevé mais les pluies récentes pourraient provoquer des difficultés de récolte », signale l'Unip.
Hormis, des populations importantes de pucerons verts sur pois par endroits dans l'Ouest, le Centre et en Picardie, l'état sanitaire est bon partout.