Le ministère de l'agriculture a diffusé, mardi, ses nouvelles prévisions de surfaces et de productions de grandes cultures en 2015.
Selon les estimations établies au 1er mai, les surfaces de maïs grain (y compris semences) reculeraient de 8 % en 2015 comparé à l'année précédente. La sole prévue ne dépasserait donc pas 1,7 million d'hectares. « La faiblesse des cours du maïs et la forte récolte de la campagne précédente ont pu rendre la culture du maïs moins attractive cette année », juge le ministère.
Le recul serait important dans les Pays de la Loire (-19 %) ; une partie de la sole de maïs grain de l'année dernière serait destinée au maïs fourrage cette année. Les surfaces de maïs fourrage seraient stables en 2015 à 1,4 million d'hectares.
Le tournesol serait également en diminution de 6 % pour atteindre 619.000 hectares en 2015. La baisse serait de 13 % par rapport à la moyenne de 2010 à 2014. Les surfaces de la plupart des grandes régions productrices de tournesol baisseraient, à l'exception de l'Aquitaine (+3 %). Dans le Centre, la baisse atteindrait 9 % ; dans le Poitou-Charentes, elle serait de 7 %. Dans la première région productrice, la chute serait limitée à 3 %.
Dans un contexte de prix divisés par deux en un an, les surfaces de pommes de terre de conservation et de demi-saison reculeraient de 2,8 % en 2015, à 120.000 hectares. Néanmoins, elles resteraient à un niveau élevé par rapport à la moyenne 2010-2014. Dans le Nord-Pas-de-Calais, la baisse serait de 5 %.
La sole de betteraves industrielles reculerait aussi, de 3,7 % en 2015 (392.000 hectares). « L'abondance des stocks et la baisse des prix du sucre ont pu inciter à réduire les surfaces », note le ministère. Le recul serait sensible dans le Nord-Pas-de-Calais (-7 %).
En revanche, la hausse des surfaces se poursuit en soja. Elle atteindrait 21 % en 2015, avec 92.000 hectares emblavés, niveau le plus élevé depuis 2001.
Autres cultures qui progressent : les protéagineux, dont la sole augmenterait de 7 % grâce à la mise en place d'aides cette année dans le cadre du plan protéines végétales. Néanmoins, la sole de 150.000 hectares resterait très inférieure au niveau atteint en 2010 ou 2011, selon le ministère.