Les représentants de l'interprofession laitière ont réussi à trouver un accord sur le prix du lait pour le deuxième trimestre, a annoncé, mardi, Bruno Le Maire, à l'issue d'une réunion avec les professionnels au ministère.
« Il y a eu un accord de l'interprofession » (industriels privés, coopératives et producteurs), a déclaré le ministre de l'Agriculture au cours d'une conférence de presse.
« C'est une bonne nouvelle. C'est un signe positif », s'est-il félicité. Il avait demandé un peu plus tôt à la filière, engagée dans un bras de fer depuis le 18 mars 2010 sur la hausse des prix du lait applicable à compter du 1er avril 2010, de parvenir à un accord dans la journée.
Selon Henri Brichart, président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), la hausse devrait atteindre « une moyenne de 9-10 % pour le deuxième trimestre par rapport au deuxième trimestre de 2009 ».
« Sur le court terme, ce compromis doit calmer les producteurs », a jugé Henri Brichart, alors que des manifestations d'éleveurs ont eu lieu ces derniers jours.
Les industriels avaient dénoncé récemment l'accord signé le 3 juin 2009 par l'interprofession, réclamant un rapprochement des prix du lait en France avec ceux pratiqués en Allemagne, estimés 15 % moins chers.
Aux termes du compromis trouvé mardi, producteurs et industriels devraient par ailleurs ouvrir des négociations destinées à fixer de nouveaux indices, bases de calcul du prix du lait. Celles-ci doivent aboutir avant le 31 mai 2010.
Les prix du lait pour les trimestres suivants devront être fixés en fonction de ces nouveaux indices, qui devront tenir compte notamment de l'écart de prix entre le lait français et le lait allemand, des coûts de production et des cours mondiaux des produits industriels (beurre et poudre).
Olivier Picot, le président de la Fédération nationale des industries laitières (Fnil), qui avait mis le feu aux poudres en contestant l'accord du 3 juin 2009, a expliqué avoir signé ce compromis car il avait obtenu « en contrepartie » l'ouverture de négociations sur l'indice des prix du lait. Une revendication destinée, selon lui, à maintenir la compétitivité des entreprises françaises par rapport à leurs homologues allemandes.
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