Au dernier jour des négociations commerciales entre transformateurs et distributeurs, l'atmosphère semblait plus détendue sur le stand de l'interprofession laitière, au Salon de l'agriculture, ce 27 février 2014. Les éleveurs espéraient bien voir les enseignes faire des concessions sur les tarifs des produits laitiers. « Ça devrait le faire », lâchait même l'un d'eux. A charge pour les industriels de répercuter ces hausses ? Aux producteurs de rester vigilants.
La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) a publié ce même jour un communiqué en forme d'avertissement. Rappelant qu'en début de semaine, elle « s'est invitée dans les box de négociation des enseignes de la distribution », elle a constaté que « les négociateurs ont intégré l'objectif de valorisation de la matière première laitière dans leur discussion ». La FNPL estime donc que « sa revendication d'un prix du lait moyen sur 2014 à 380 €/1000 l, au regard des tendances positives des marchés, est atteignable. Il n'y a aucune raison objective à ne pas payer le prix du lait à sa juste valeur. »
« Le prix du lait payé aux producteurs ne se décrète pas mais se calcule selon des indicateurs de tendances de marché contenus dans les contrats. Les contrats doivent être respectés », avertit-elle encore, même si « il est évident que des clauses de rendez-vous seront nécessaires en cours d'année, dans le cadre des négociations commerciales pour ajuster les tarifs de vente conformément à l'embellie durable de la conjoncture laitière ».
« Si les accords validés dans le cadre de ces négociations venaient à être remis en cause, la FNPL demandera aux pouvoirs publics de les faire respecter. La DGCCRF dont les missions et les moyens sont confortés dans la loi de consommation doit jouer pleinement son rôle », conclut le syndicat.