Une quarantaine d'éleveurs et de céréaliers ont symboliquement démonté, jeudi, les chariots de trois supermarchés dans l'Indre-et-Loire. Objectif : obtenir des grandes et moyennes surfaces qu'elles augmentent leurs prix d'achat des produits laitiers et des viandes.
Les manifestants sont intervenus sur trois sites, deux de l'enseigne Intermarché, à Sainte-Maure-de-Touraine et Notre-Dame-d'Oe, et un de l'enseigne Leclerc, à Fondettes.
« Dans les négociations en cours, les acheteurs des grandes et moyennes surfaces ne veulent pas augmenter les prix des produits laitiers de vache ou de chèvre et des différentes catégories de viande. Pour les éleveurs, ces augmentations sont primordiales pour compenser les hausses de charges dues à l'augmentation du prix des aliments, de l'énergie, mais aussi la faible qualité des fourrages en 2012 », a déclaré Dominique Malagu, président de l'UDSEA de l'Indre-et-Loire.
« Sur le parking des supermarchés, nous avons retiré une ou deux roulettes sur chaque chariot. Plus aucun ne peut donc rouler. Pour les faire fonctionner à nouveau, les directeurs des établissements devront venir retirer les roulettes manquantes à la Maison des agriculteurs de Chambray-lès-Tours. Nous pourrons ainsi discuter avec eux », a-t-il expliqué.
Les éleveurs voulaient aussi s'insurger contre « le manque de traçabilité et d'étiquetage » qui, selon eux, « incite les transformateurs à acheter ailleurs ».