Les distributeurs ont profité d'une conférence organisée par Les Echos, le 8 mars, pour réaffirmer leur opposition à l'indexation des prix alimentaires sur les matières premières. Leur crainte : la réminiscence d'une politique de prix administrés.
« Ce serait un formidable retour en arrière et totalement anti-économique, a estimé Jacques Creyssel, nouveau délégué général de la FCD (Fédération du commerce et de l'industrie). Cela causerait de surcroît des difficultés de gestion épouvantables et de graves problèmes juridiques vis-à-vis de nos importations. »
Les industriels ne sont pas apparus plus emballés : « Il n'y a pas besoin de système d'indexation si l'on applique bien la LME », a estimé Jean-René Buisson, président de l'Ania.
Malgré toutes ces réticences, le gouvernement a chargé l'Observatoire des prix et des marges de sortir un indice de l'évolution du prix des matières premières « qui soit indiscutable ».
Concernant les négociations commerciales, qui se sont clôturées le 1er mars, le secrétaire d'Etat au Commerce, Frédéric Lefebvre, a indiqué que la DGCCRF allait vérifier leur régularité et contrôler la bonne application des contrats-cadres conclus à cette occasion.
« Je donnerai automatiquement suite aux demandes d'assignation en justice de la DGCCRF », a-t-il prévenu. Réaction de Michel-Edouard Leclerc : « Les menaces du gouvernement, c'est notre lot quotidien. Mais les ministres passent et les distributeurs restent ! »
Lire également :
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- Prix alimentaires : les distributeurs pas favorables à des mécanismes d'indexation (FCD) (23 février 2011)
- Prix alimentaires : Bruno Le Maire pour un système d'indexation des prix sur ceux des matières premières (22 février 2011)
INDEXATION OU PAS
mardi 08 mars 2011 - 20h38
L' agriculture n'a pas à entrer dans cette mécanique peut être en effet complexe et lourde à gérer... Ce qui importe c'est de faire en sorte que l'agriculteur n'ait pas à vendre à perte et n'ait plus à être le dindon de la farce d'une politique qui a protégé le panier de la ménagère. Les denrées agricoles "nobles" ont un coût de revient. Les paysans ont largement contribué à payer la société de loisirs "manger pour rien et aller à Courchevel"; cela ne peut durer en aucun cas. Suivre l' APLI c'est en effet monter au créneau de la fixation des prix au moins au niveau Européen... Il faut organiser l'Europe et laisser les autres avec leur "folies"... De plus limiter les imports-exports serait une bonne chose pour la planète...