La tendance sur les prix de l'alimentaire « est plutôt à une stabilité par rapport à 2012, et pas à la hausse », a déclaré lundi un porte-parole de Système U, juste après la clôture vendredi des négociations tarifaires annuelles entre fournisseurs et distributeurs.
« Evidemment, sur certains produits, notamment ceux qui ont subi l'inflation des matières premières, il y aura des hausses – mais nous ne serons pas face à des augmentations importantes – alors que sur d'autres il y aura des baisses », a déclaré le porte-parole, précisant que le bilan précis sera fait dans quelques jours.
Cette tendance à la stabilisation ne concerne que Système U, chaque distributeur étant libre de négocier au cas par cas ses propres tarifs, a-t-il toutefois précisé.
Le président de l'Association des industries agroalimentaires, Jean-René Buisson, a évoqué lundi des hausses de 2 % sur certains produits et des baisses « de l'ordre de 2 à 10 % » sur d'autres.
Alors que le président de l'Ania a dénoncé « la pression » exercée sur les industriels de la part de « distributeurs sans foi ni loi », le représentant de Système U a quant à lui évoqué « certaines hausses de tarifs stratosphériques » demandées par certains groupes.
« Nous, on essaie de comprendre ce qui motive ces hausses qu'on nous réclame. Parfois les motifs sont réels, parfois moins » explique-t-il, citant notamment le cas du café « où les augmentations réclamées n'étaient pas justifiées alors que les cours ont baissé ».
« Il ne faut pas faire n'importe quoi, ni d'un côté, ni de l'autre », a-t-il déclaré.
Pour le distributeur, ce qui compte c'est de « savoir faire la différence entre d'un côté des groupes multinationaux comme Nestlé ou Coca-Cola et de l'autre des PME qui ont forcément des marchés plus restreints ».
« On se rend compte de la difficulté de certains acteurs ou de certaines filières, dans ces cas-là, ça ne sert à rien de vouloir toujours aller au plus bas », a-t-il plaidé.