Les FRSEA Paca, Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes ont adressé le 9 septembre 2013 une lettre ouverte à Stéphane Le Foll et Philippe Martin afin de leur rappeler la détresse des éleveurs confrontés à la prédation.
Ils réitèrent leur position : « Le pastoralisme est incompatible avec la présence des prédateurs. Les faits nous donnent raison, indique-t-ils dans leur courrier. Malgré toutes les mesures de protection des troupeaux mises en place par les éleveurs, les dégâts causés par les loups croissent chaque année. Les pertes d'exploitation directes et indirectes subies par les éleveurs explosent et l'argent public consacré à la lutte contre la prédation n'a aucune efficience. »
Les trois responsables syndicaux, Jean-Paul Comte (Paca), Jean-Pierre Royannez (Rhône-Alpes) et Michel Pontier (Languedoc-Roussillon), posent trois questions aux ministres : voulez-vous maintenir une économie agricole et rurale sur tous les territoires ou encouragez-vous la disparition des filières de production ? Voulez-vous des montagnes riches en biodiversité grâce au pâturage des troupeaux ou les souhaitez-vous embroussaillées ? Voulez-vous des territoires sécurisés grâce au travail et à la présence des éleveurs ou livrés aux incendies l'été, aux avalanches l'hiver et aux pillages tout au long de l'année ?
Avec l'appui de la FNSEA, les militants demandent que tout soit mis en œuvre pour prélever les 24 loups. « Les prélèvements doivent aussi pouvoir être réalisés sur des meutes entières, même en période hivernale, ajoutent-ils. Y compris dans les cœurs des parcs nationaux qui constituent des lieux de développement anarchique des populations de loups. Nos FRSEA attendent des perspectives claires pour redonner de la lisibilité et de la sérénité aux éleveurs. »
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