La Fédération des associations de chasse et conservation de la faune sauvage de l'Union européenne (Face) explique mardi dans un communiqué qu'elle « signera le 10 juin à Bruxelles le lancement officiel de la plateforme de concertation sur les grands carnivores. »
« La politique de la chaise vide eut été la pire des chose », explique Pierre de Boisguilbert, porte-parole de la Fédération nationale des chasseurs, la « branche » française de la Face. « L'objectif est d'établir les bases d'une concertation autour de la conservation et gestion durable des grands carnivores. »
Les discussions ont déjà démarré depuis 2012. Elles ne furent pas toujours simples, selon Pierre de Boisguilbert. Devant le développement des populations de grands carnivores dans la plupart des Etats membres de l'Union européenne, la Commission a tenté d'établir un dialogue constructif entre tous les acteurs concernés par la cohabitation avec le loup, le lynx et l'ours.
La Face rappelle aussi que la signature est basée sur cinq principes :
• Reconnaître que le statut des grands carnivores dans l'UE est établi par la directive habitats de 1992. La Face explique que ce principe comporte des restrictions mais aussi des opportunités qu'elle offre, notamment en matière de régulation.
• Baser toutes les mesures de gestion, y compris leur protection, uniquement sur des « preuves scientifiques solides, utilisant l'ensemble des données disponibles. »
• Reconnaître les droits socio-économiques et culturels des communautés vivants sur les territoires.
• Prendre pleinement en compte les situations locales et régionales.
• Promouvoir une gestion transfrontalière des grands carnivores, de sorte à éviter par exemple une protection stricte d'un côté de la frontière et une régulation de l'autre.