A la suite de la fermeture des frontières russes à la viande de porc européenne liée à la découverte de peste porcine africaine sur deux sangliers en Lituanie, le Comité régional porcin (CRP) de Bretagne demande à l'Europe de « réagir pour soutenir ses filières porcines en activant les outils d'intervention sur le marché : stockage privé, restitution ».
« L'Europe doit aussi instaurer la régionalisation automatique et instantanée dans ce cas de figure afin que les pays indemnes puissent toujours bénéficier des certificats d'exportation », indique le CRP vendredi dans un communiqué.
Le CRP de Bretagne considère, en effet, que « la situation actuelle et exceptionnelle de déséquilibre du marché est le fait de la réalité politique et administrative de l'Europe ».
« Cette fermeture affecte le commerce de la filière porcine européenne dans son ensemble car les filières porcines leaders en Europe situées dans les pays indemnes voient leur commerce, à destination de la Russie, bloqué. Cela se répercute sur le prix du porc à la production. Le marché au cadran a baissé de 4 centimes le jeudi 6 février 2014, le prix allemand de 7 centimes le vendredi 7 février », explique le CRP de Bretagne.
« Cette situation intervient alors que le prix payé à la production est en dessous du coût de production et que de nombreux indicateurs de marché laissaient entrevoir la reprise des cours tant attendue pour assainir des trésoreries tendues en élevages. »
Par ailleurs, le CRP « demande également au gouvernement français d'engager des négociations bilatérales avec la Russie pour permettre aux opérateurs nationaux de reprendre leur activité commerciale sur la Russie. »