Lors de son assemblée générale mercredi dans l'Ille-et-Vilaine, l'Organisation nationale des éleveurs de porcs (Onep), branche spécialisée de la Coordination rurale, a manifesté son inquiétude face l'avenir de la filière porcine.
« Le cours du porc reste désespérément bas et le prix de 1,44 €/kg payé aux producteurs contre un prix de revient estimé à 1,80 €/kg, ne leur permet pas de dégager un revenu mais encore moins d'investir pour maintenir en état les bâtiments vieillissants », se désole l'Onep.
Elle rappelle aussi que cela fait déjà deux ans que le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a constaté cette situation de crise. « Désormais, il est urgent que le gouvernement redresse l'ensemble de la filière par le biais d'un plan d'action énergique et efficace », scande-t-elle.
Tandis qu'elle planche sur le « plan de compétitivité agricole », la Coordination rurale demande que « les aides financières qui seront allouées aillent prioritairement aux installations de fabrication d'aliments à la ferme ». Elle estime qu'un élevage moyen de 150 truies naisseurs-engraisseurs pourrait gagner de 30.000 à 35.000 €/an. « C'est un avantage considérable et direct, sachant que le coût alimentaire représente près de 70 % du coût de production total, rappelle l'Onep.
Le syndicat souhaite aussi voir subventionnées les rénovations des porcheries existantes et les constructions nouvelles, « en mettant l'accent sur les économies d'énergie, l'objectif global étant d'améliorer les conditions de travail pour le bien-être des éleveurs ».
« Le plus important reste la hausse durable du prix du porc sans quoi les jeunes seront de moins en moins attirés par cette production alors que le besoin de renouvellement est énorme puisqu'aujourd'hui la moitié des producteurs ont plus de 50 ans », prévient l'Onep.