Au moins un millier de personnes ont manifesté samedi aux Sables-d'Olonne (Vendée) contre un projet de porcherie industrielle dont les travaux de terrassement ont déjà débuté à Poiroux, a-t-on appris auprès des organisateurs et de source policière.
Les organisateurs ont fait état de 1.400 à 1.500 manifestants et la police, interrogée par l'AFP, n'a pas été en mesure de donner un chiffre de participation à ce rassemblement, organisé par un collectif d'associations environnementales du secteur et soutenu notamment par la Confédération paysanne.
« Pas d'usine à cochon ni à Poiroux, ni ailleurs », pouvait-on lire sur la banderole de tête. « Non aux algues vertes », « lisier, eaux polluées », affirmaient d'autres pancartes émaillant cette manifestation familiale qui a longé le front de mer des Sables-d'Olonne jusqu'au palais de justice. Des manifestants, revêtus d'une combinaison rose et arborant un masque de tête de porc, brandissaient également des pancartes assurant: « cochon en colère », « je veux grandir au grand air ».
Le maire UMP d'Olonne présent dans la manifestation
Parmi d'autres élus présents dans le cortège, le maire d'Olonne, le député Yannick Moreau (UMP), qui a pris la parole. Sur son site, où il annonçait sa participation, le parlementaire a notamment écrit : « Après avoir saturé et pollué la Bretagne, l'agriculture industrielle porcine cherche à tout prix à s'installer en Vendée, deuxième département touristique français. Nous ne nous laisserons pas faire [...] Comment l'Etat et Mme [Ségolène] Royal [ministre de l'Ecologie, ndlr] peuvent-ils laisser reproduire le dramatique exemple breton », s'interroge le parlementaire.
La porcherie de Poiroux devrait compter environ 900 truies et produire quelque 23.000 porcelets par an. Les opposants réclament notamment la suspension des travaux de terrassement, lancés au début de mars 2015, en dépit d'une procédure en cours devant le tribunal administratif.
Sofiprotéol/Avril dit ne pas avoir pris part financièrement au projet
Contrairement aux informations qui circulent toujours à ce sujet, notamment parmi les opposants, le groupe agro-industriel Sofiprotéol/Avril n'est plus impliqué financièrement dans ce projet, a déclaré à l'AFP un représentant du groupe. « Il était prévu que le projet soit soutenu financièrement par Avril mais ce n'est finalement pas le cas, car les éleveurs ont trouvé leur propre source de financement », a précisé Tom Doron, responsable des relations de presse au sein du groupe. Du fait de ce projet initial de financement, le nom d'Avril – le nouveau nom de Sofiprotéol – figure dans des documents déposés en préfecture concernant cette porcherie, ce qui a pu entraîner la confusion sur la persistance du lien entre le groupe et cette installation, a ajouté M. Doron. Sofiprotéol/Avril est présidé par Xavier Beulin, également président de la FNSEA.
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mercredi 08 avril 2015 - 09h26
Pourquoi réaliser ce projet en France? Il y a plein d'endroits en Europe où ils seraient accueillis sans problème! Et en plus les charges sont moins élevées.