Une parcelle d'essais de colza obtenu par mutagénèse a été détruite dimanche à La Pouëze, entre Angers et Segré, dans le Maine-et-Loire. La parcelle d'un hectare environ, « a été piétinée » par une soixantaine de personnes, a précisé la gendarmerie.
Les essais étaient effectués par le Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences (Geves), un groupement d'intérêt public constitué par l'Inra, le ministère de l'Agriculture et le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et des plants).
Cette action avait pour objectif de « dénoncer l'absence de transparence concernant ces cultures ou ces essais de variétés rendues tolérantes à un herbicide (VrTH) » et de faire « reconnaître que les variétés obtenues par mutagénèse sont bien des OGM » pour les soumettre aux mêmes obligations, ont expliqué les faucheurs volontaires. Il s'agit aussi de « réaffirmer l'obtention nécessaire et urgente d'un moratoire sur la culture et les essais de toutes les variétés de plantes génétiquement modifiées, sans condition de mode d'obtention, pour être rendues tolérantes à un herbicide, particulièrement les colzas et les tournesols », ont-ils ajouté.
Les faucheurs ont précisé avoir ciblé le Geves pour cette opération parce que cet organisme officiel est chargé de tester les nouvelles variétés végétales et de les inscrire au catalogue des espèces et variétés autorisées à la vente et à la culture. Cet organisme constitue ainsi, selon les faucheurs, « un des maillons de la chaîne du blanchiment et d'acceptabilité des OGM en France ».
L'AFBV condamne
L'Association française des biotechnologies végétales (AFBV) dénonce, dans un communiqué du 8 avril 2015, « ce nouveau saccage de parcelles expérimentales pourtant destinées à évaluer les qualités de semences de colza avant d'autoriser leur commercialisation éventuelle ».
L'AFBV « critique l'argumentation avancée pour justifier cette destruction, à savoir que ces colzas seraient, selon les faucheurs, des OGM "cachés". En effet, les semences de colza tolérantes à un herbicide sont obtenues par une technique de mutagénèse et non par la technique de transgénèse conduisant aux plantes génétiquement modifiées (PGM) ».
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mercredi 08 avril 2015 - 09h16
Je suppose que ces terroristes écologiques qu'ils ne seront condamnés à rien du tout! Comme d'hab.