Le Sniv-SNCP, qui représente les industriels de la viande, a réagi, jeudi, dans un communiqué, aux « actions chocs des éleveurs de porcs dans les Pays de la Loire ».
« La crise n'explique pas tout. Quand les éleveurs de porcs stoppent les camions et détruisent la viande sous prétexte qu'elle ne porte pas l'autocollant VPF, alors qu'il s'agit pourtant de viande de porc d'origine française, on marche sur la tête ! », s'exclame l'organisation.
« Ces agissements aveugles sont inacceptables. Autant dire que les éleveurs se tirent une balle dans le pied en détruisant leur propre production », poursuit-elle.
« Si les éleveurs qui subissent une crise profonde et structurelle en arrivent là, c'est que nous sommes à la veille de catastrophes irréversibles », a déclaré Jean-Paul Bigard, président du Sniv-SNCP, cité par le communiqué..
« A ce stade, il est urgent qu'Inaporc (interprofession porcine, NDLR) mette enfin en place comme prévu le contrôle de l'application de l'accord sur l'étiquetage. Il est par ailleurs de toute première urgence que des mesures soient prises par les pouvoirs publics pour venir au secours des producteurs », affirme-t-il.
« L'accord du 15 décembre 2010 porte sur l'étiquetage de l'origine des viandes porcines et non pas sur VPF », met également en avant le Sniv-SNCP.
Les industriels ont « appelé l'interprofession à un alignement du cahier des charges VPF, afin que celui-ci puisse être utilisé comme marqueur de l'origine France... exactement ce qui est pratiqué pour VBF (viande bovine française) », précisent-ils.
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