La Fédération nationale porcine (FNP) a rappelé jeudi dans un communiqué, avoir depuis longtemps prévenu « de la détresse et de l'exaspération des éleveurs ». Et que ni les transformateurs, ni les distributeurs ne peuvent se dire surpris des actions syndicales en cours. Le syndicat demande aussi au ministre de l'Agriculture de quitter « sa position de spectateur et [...] d'exiger de vrais engagements ».
« La FICT, qui représente les transformateurs, nous a écrit pour nous prévenir de leur intention de porter plainte, explique Jean-Michel Serres, le président de la FNP. J'ai le sentiment que les distributeurs sont prêts à faire de même. Tout ce que les éleveurs veulent, c'est une répercussion de la hausse de leur coût de production. Rien d'autre ! »
L'organisation syndicale regrette aussi que « l'Etat reste spectateur et ne fasse que des déclarations d'intention au lieu d'exiger de vrais engagements ». Car sans hausse des prix à la consommation, les éleveurs ont peu de chance de voir leurs revendications aboutir.
« Nous avons demandé à Bruno Le Maire de faire le point sur les négociations commerciales, poursuit Jean-Michel Serres. J'entends parler de hausses comprises entre 0 et 2 %. 0 % du côté des transformateurs, 2 % du côté des distributeurs. » Alors que la FNP estime nécessaire une hausse du prix de base au Marché du porc breton de 15 % pour un retour à l'équilibre des élevages.
Mercredi soir, dans un communiqué, la Fédération nationale de l'industrie et des commerces en gros des viandes (FNICGV) dénonçait la destruction de « plusieurs chargements de viandes porcines françaises » et prevenait que les « entreprises lésées veulent porter plainte ».