A l'appel de la FNSEA et de la Fédération nationale porcine (FNP), des éleveurs de porcs ont bloqué lundi l'accès de plusieurs outils de salaisonnerie. Leur objectf : faire passer leur message sur la mention de l'origine géographique des produits, aux industriels de la charcuterie avant le prochain conseil d'administration de l'interprofession, le 25 novembre 2010.
Dans le Finistère, ce sont des usines Jean Caby appartenant au groupe Aoste qui étaient visées. « Nous avons intercepté cinq camions contenant de la viande étrangère, détaille Emile Riou, de la FDSEA du Finistère. Nous avons récupéré des échantillons que nous allons remettre aux parlementaires du département avec nos revendications, et leur faire comprendre qu'un tiers des 30.000 emplois de la filière sont en jeu si rien n'est fait. »
Dans le Pas-de-Calais, c'est une usine du groupe Herta que les éleveurs bloquent depuis 5 heures ce matin. « Quelques camions ont fait demi-tour, remarque Jean-Michel Serres, le président de la FNP. Ces actions ont pour but d'obtenir la signature d'un accord interprofessionnel sur la mention de l'origine géographique des produits. » Les négociations sur la revalorisation de VPF viendra plus tard.
De son coté, le Comité régional porcin, annonce dans un communiqué de presse que « dans l'attente d'une décision favorable sur ce dossier, [il] s'opposera, au
sein d'Inaporc, à l'engagement des dépenses et au traitement de tout autre dossier. Le Comité régional porcin de la Bretagne considère que l'objet de l'interprofession doit être la promotion de la seule filière porcine française ».