Face à la hausse du cours des céréales, qui entraîne une augmentation du prix de revient des aliments du bétail, le Pôle animal de Coop de France demande « la remise sur le marché des stocks d'intervention d'orge (5,6 Mt en Europe dont 1 Mt en France) à destination de l'industrie de l'alimentation animale, à prix coûtant pour la Commission européenne (prix d'achat majoré des frais de stockage) », selon un communiqué.
« Le coup de chauffe sur les marchés céréaliers met à mal l'équilibre économique des filières animales », souligne le Pôle animal de Coop de France qui représente les coopératives impliquées dans les filières de productions de viande bovine, ovine, porcine, avicole et de la nutrition animale.
Outre la remise en vente des stocks d'intervention, il demande « une meilleure valorisation aval des produits animaux pour pouvoir assurer une juste rémunération de chaque maillon de la filière, dont certains jouent déjà le jeu de la contractualisation avec leur aval » et « dans un esprit de filière, une répercussion par la distribution de la hausse inéluctable des prix au consommateur ».
Entre la mi-juin et la fin juillet, la hausse des cours des céréales « vient renchérir le coût de revient des aliments d'environ 20 €/t pour les aliments porcs et d'environ 30 €/t pour les aliments volailles », selon Coop de France.
« Au bout de leurs possibilités en termes de compression de marge et de facilités de trésorerie aux éleveurs, les fabricants n'auront pas d'autres possibilités que de répercuter rapidement ces hausses sur leurs tarifs d'aliments composés », ajoute l'organisation.