Le ministre délégué de l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, réunira le 30 octobre 2012 les producteurs et transformateurs du porc confrontés à de graves difficultés et aux défis d'une production durable, a-t-il indiqué lundi à l'AFP.
Pour le ministre, « les signaux d'alerte » se multiplient avec la baisse de la production (-2 % par rapport à 2011) alors que la filière est déficitaire avec 100 millions d'euros d'importations. « On a besoin d'un partage de diagnostic par toute la filière », a-t-il estimé.
« Entre le déficit commercial et le recul de la production, et même avec une embellie récente sur les cours, il est nécessaire de définir une stratégie d'avenir pour la filière et de trouver des réponses durables », a insisté le ministre.
M. Garot a rapproché les difficultés actuelles des producteurs de porcs de celles des producteurs de poulet : ces deux filières sont notamment sommées de mettre leurs installations aux normes européennes pour le respect du bien-être animal avant le 1er janvier 2013, tout en essuyant la concurrence des importations étrangères sur leur marché intérieur.
Même si la demande reste soutenue, « nous avons les coûts de production les plus élevés en vingt ans », a affirmé le président de la Fédération nationale des éleveurs de porcs (FNP), Jean-Michel Serres.