Jean-Paul Bigard n'avait pas encore prononcé le premier mot de son discours de clôture de l'assemblée générale de Culture Viande (ex-Sniv-SNCP) qu'il préside, que la Fédération nationale porcine (FNP) interpellait les abatteurs dans un communiqué de presse, les accusant, « à part programmer la mort des éleveurs », de ne « jamais [faire] émerger une quelconque proposition » [face à la crise].
Le syndicat fait bien sûr allusion au retrait en août du Groupe Bigard et de Cooperl Arc Atlantique d'abord des enchères du Marché du porc breton, puis du prix fixé par ce dernier. « Nous ne pouvons que condamner la spirale infernale à la baisse – suicidaire pour la filière porcine française – dans laquelle se sont engagés les deux premiers opérateurs porcins de l'abattage, Bigard et la Cooperl, tous deux adhérents du Sniv-SNCP », lance-t-il.
Rebondissant sur le thème de l'assemblée générale de Culture Viande – « Sortir les filières des viandes de la crise économique » –, la FNP dénonce « l'hypocrisie » des abatteurs quand il les entend se dire « conscient que la question de la survie économique des éleveurs français est aujourd'hui posée. Après avoir quitté le Cadran, force est de constater que la dénonciation de 1,40 €/kg en porc a entraîné le dévissage du cours, orchestré par ces deux entreprises d'abattage, coopérative en tête ! »