Ce n'est pas un scoop, mais la filière porcine n'est pas la seule où les rapports entre les maillons sont tendus. C'est la même chose dans le secteur de la viande bovine. Ce mardi 6 octobre 2015, lors de la clôture de l'assemblée générale de Culture viande (ex SNIV-SNCP) qu'il préside, Jean-Paul Bigard a parlé d'un « blocage de la discussion ». Il reproche aux producteurs de défendre « l'idée d'une interprofession chargée de la gouvernance économique de la filière » ou encore de vouloir remplacer les entreprises lorsqu'il s'agit d'exporter de la viande.
Que cache ce terme de gouvernance économique ? « Des dispositifs d'encadrement des prix, de gestion des contrats, d'orientation du commerce extérieur, d'organisation du marché et de sa segmentation... énumère Jean-Paul Bigard. Ce qui, mis bout à bout, représente l'idée d'un secteur administré depuis un échelon national, ceci dans un monde ouvert. Nous ne pouvons adhérer à un tel projet parce qu'il est voué à l'échec et conduira la filière à sa ruine. Mes collègues abatteurs transformateurs, coopératifs ou entreprises indépendantes comme moi, partagent ce point de vue. »
Quant à l'exportation, c'est devenu un « dossier électrique » à Interbev. « Ce n'est pas parce que la consommation mondiale de viande est prometteuse dans les années futures et que les marchés s'ouvrent que la partie est gagnée, prévient-il. Encore faut-il que nous ayons en quantité suffisante chacun des produits demandés par chacun des marchés, et ceci à un prix compétitif face à nos concurrents. L'exportation, surtout vers les pays tiers, est une affaire de spécialiste qui ne peut se gérer dans un forum et nous n'acceptons pas les leçons car nous sommes les seuls à avoir fait nos preuves. »
Culture viande remet aussi en cause la politique de communication d'Interbev. « Nous n'accepterons pas de reconduire les campagnes conduites jusqu'en 2015, lance Jean-Paul Bigard. D'abord parce qu'elles dispersent l'argent sur beaucoup trop d'objectifs et ensuite parce que les choix créatifs sont, à notre sens, totalement décalés de notre objectif simplissime : redonner l'envie d'un bon morceau de viande. Enfin, il faudra un jour cesser de confondre un animal, produit effectivement vendu par un éleveur, avec de la viande, produit vendu par la filière. »
On ne peut qu'accepter la vision de Bigard.
mercredi 07 octobre 2015 - 13h31
Le message de Jean-Paul Bigard est très clair, il est le méme que celui de tous les transformateurs, de tous les dirigeants. Sauf que maintenant, que les événements se calmes, certains en profitent pour bien réaffirmer les régles déjà en application et les rendent un peu plus officielles, afin que ceux d'entre nous qui n'avaient pas encore compris sachent bien que les jeux sont fait sur de nouvelles bases. Sommes nous donc si stupides, d'accepter ce que nos dirigeants Européen nous contraignent de faire sans nous révolter. Il est absurde pour les producteurs de produire toujours plus pour ne rien gagner, et accepter de voir ceux qui profitent de nos productions s'enrichir de plus en plus. Nous sommes au stade de l'industrie, du textile, ces personnes ont refusées de travailler pour un bol de riz, elles ont perdues leur emploi, leurs usines ont fermées. Rassurez vous nous ne manquons pas pour cela de vêtements, ils viennent d'Asie pour pas chers et ce sont les mémes actionnaires qui continuent de gagner un peu plus qu'auparavant en exploitant la misére du monde à un autre endroit. C'est comme cela que la France continue d'étre riche et garde sa place parmi les grands de la planéte. Mais n'oublions pas que ces actionnaires sont de véritables bienfaiteurs, ils nous retirent notre travail pénible et dangereux afin de nous soulager et le donnent à ces pauvres gens qui en ont bien besoin, car dans ces pays il n'y a pas les aides que nous avons. Ces miséreux ne risquent rien, ils ont tout à y gagner, en plus taillables et corvéables à merci pour un bol de riz, alors vous comprenez.... On nous annonce pour nous donner du moral,du jamais vu, notre industrie vient de créer le plus grand bateau pour conteneurs. Il va pouvoir servir rapidement si nécessaire afin de nous ravitailler en poulets, porcs, bovins, moutons... nos transformateurs ne manqueront pas de produits pour la transformation ou la distribution. Aprés la disparition programmée des producteurs, le plus important c'est que nous puissions continuer de vendre Français afin de rassurer les consommateur, c'est cela la traçabilité sur le produit...