Dans un communiqué diffusé le 8 novembre 2013, l'interprofession porcine (Inaporc) veut remettre les points sur les i par rapport au discours que tiennent certains personnages politiques concernant les difficultés du secteur de l'abattage. Et notamment sur le rôle des exportations de porcs charcutiers vivants. Face aux attaques récurrentes dont la filière est l'objet, les professionnels « font face et demandent un soutien franc et des décisions courageuses de la part des responsables politiques ».
L'interprofession est claire : ce n'est pas parce que des « cochons partent en Allemagne » qu'un « abattoir breton ferme. Un abattoir ferme parce que la France n'est plus compétitive ! Depuis plus de quinze ans, la baisse de la production, les distorsions de concurrence insurmontables, les réglementations de plus en plus contraignantes, les taxes et impôts sans cesse en augmentation, les discours anti-viande et anti-élevage sont les vraies raisons de la perte d'emplois ! »
Inaporc rappelle que les exportations françaises de porcs en vif existent « depuis les années 2000, mais dans des proportions nettement plus faibles que ce qui a été martelé. » En dehors de la région Nord, qui a « su exploiter la demande belge pour pallier le déficit croissant en outils d'abattage », l'interprofession estime que les exportations d'animaux vivants représentent moins de 1 % de la production nationale.
Inaporc pointe aussi du doigt les « campagnes de dénigrement [...] à l'encontre de la filière porcine française qui continuent et s'amplifient toutes les semaines dans les médias et il faudrait s'étonner des difficultés que nous rencontrons ! Il faut garder, créer de l'emploi dans l'agroalimentaire et maintenir le pouvoir d'achat des consommateurs mais sans élevage, sans abattage en France ! De qui se moque-t-on ? »