« L'échéance du 1er janvier 2018 pour arrêter la castration chirurgicale des porcelets est peu réaliste, a jugé Patrick Chevillon (Ifip) lors d'une conférence organisée mercredi au Space par son institut technique. Beaucoup de dérogations sont à prévoir. La liste est en cours de discussion. »
Si cet engagement ne sera pas tenu, c'est notamment parce qu'il est visiblement difficile de mettre d'accord les différents opérateurs européens sur une méthode de référence fiable pour détecter les carcasses à risque en routine sur les chaînes d'abattage.
Et aussi parce que des entreprises ont mis en place une stratégie autour du développement de leurs filières concernant les mâles entiers. Et qu'elles n'échangent peu, voire pas d'informations autour des travaux qu'elles conduisent, estimant que cela relève du secret industriel.
« Au niveau communautaire, ce sont 34 millions de porcs non castrés qui seraient abattus par an, estime Jan Peter van Ferneij (Ifip). C'est-à-dire 27 % des porcelets mâles. » L'Espagne arrive en tête du classement avec près de 15 millions de mâles entiers, suivie par les Pays-Bas (5,35 millions), le Royaume-Uni (5 millions), l'Allemagne (3,5 millions), la France (1,5 million) et le Danemark (500.000).