Dans un communiqué de presse conjoint diffusé ce vendredi 7 juin 2013, les présidents d'Aveltis, Porélia et Syproporcs, des groupements de producteurs spécialisés en production porcine, ont souhaité réagir aux rumeurs de fermeture de l'abattoir détenu par Gad SAS à Lampaul-Guimilliau (Finistère). Les trois structures jugent la situation de cet outil « incompréhensible », et son arrêt « paradoxal ».
Les trois présidents rappellent que la filière est dans une situation « absolument desastreuse ». Ils pointent du doigt les raisons du « marasme » actuel, depuis les causes conjoncturelles jusqu'aux distorsions de concurrence avec d'autres pays européens. « L'immobilisme des élus politiques français a eu raison de la volonté des entreprises de résister, martèlent-ils. Celles-ci sont usées financièrement, et c'est toute une filière qui est menacée : de l'élevage jusqu'aux salaisonniers. »
Revenant à l'abattoir de Lampaul-Guillimiau et les rumeurs concernant sa fermeture, les représentants des producteurs s'interrogent. « Comment en est-on arrivé là ? Certes, les difficultés sont grandes pour tous, mais comment le premier de la classe, l'entreprise Gad de Lampaul-Guimiliau, est-il devenu, ces dernières années le maillon faible ? Pour l'ensemble des acteurs de la filière, cette situation reste à ce jour incompréhensible. »
Et il leur apparaît paradoxal de fermer un tel outil « implanté dans l'une des zones de production les plus concentrée d'Europe ». D'autant qu'il est situé dans la région « la plus excentrée et [qui, NDLR] nécessite plus que tout un outil de proximité », qu'il « réunit tous les agréments nécessaires au grand export », et, enfin, « permet de produire et transformer de la viande au plus près d'une zone de production et de garantir ainsi une traçabilité parfaite, de quel autre scandale alimentaire avons-nous encore besoin pour s'en persuader ? »