Ségolène Royal s'est prononcée jeudi pour une interdiction de « toutes les substances dangereuses » dans l'alimentation, les emballages et les produits de soins. Elle s'est exprimée également sur la lutte contre les produits phytosanitaires et les nitrates.
« Ce qu'il faut, c'est éliminer toutes les substances dangereuses qui sont dans l'alimentation et dans les emballages, et dans les produits de soins, par exemple les parabènes, les phtalates », a déclaré la ministre de l'Ecologie. Elle était interrogée, sur BFMTV/RMC, à quelques jours de la conférence environnementale, qui réunira les 27 et 28 novembre 2014 à l'Élysée ministres, parlementaires, collectivités, ONG, entreprises et syndicats, autour de trois thèmes : l'organisation de la conférence sur le climat de l'Onu à Paris à la fin de 2015, les transports, les problématiques santé en lien avec l'environnement.
Ce sont « trois sujets majeurs pour notre vie quotidienne », a souligné la ministre. « Il faut identifier encore les produits chimiques [...], les éliminer, les interdire », a dit Ségolène Royal. « Par exemple les parabènes, les phtalates, les perturbateurs endocriniens », a-t-elle précisé. Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques capables de modifier le fonctionnement hormonal et d'avoir des impacts sur la santé.
La ministre a également estimé qu'il fallait « aller beaucoup plus loin » dans la lutte contre les pesticides et aussi « lutter contre les nitrates ».
L'Assemblée nationale a voté en juillet des mesures restreignant l'usage de pesticides près des lieux sensibles comme les écoles, et le gouvernement a fait adopter à la fin de septembre par les députés, en commission, une anticipation de 2020 à la fin de 2016 de l'interdiction des produits phytosanitaires dans les espaces verts gérés par les collectivités territoriales.
Ségolène Royal a également indiqué avoir « lancé un appel à projets pour 1.500 méthaniseurs ». « Je vais rendre publique la carte des projets la semaine prochaine », a-t-elle ajouté. « Il y a des solutions positives », a estimé Ségolène Royal, expliquant qu'en transformant les déjections animales en biogaz, les méthaniseurs diminuaient la pollution tout en fournissant de l'énergie aux exploitations agricoles.
Exemple des voisins...
jeudi 27 novembre 2014 - 19h58
Nos amis les Danois sont précurseurs en matière d'environnement, et ont commencé bien avant les autres pays Européens la réduction d'apports azotés pour leurs cultures. Il en résulte qu'à l'heure actuelle ils sont obligés d'importer 95 à 100% de leurs blés pour la fabrication du pain alors qu'avant ils étaient en parfaite autonomie. La cause? Pas assez de proteïnes pour satisfaire la quallité boulangère. Veut-on faire la même chose en France? On va déjà cette année perdre pas mal de nos clients habituels...