Le groupe porcin Prestor, actionnaire minoritaire (35 %) de la société d'abattage de porcs bretonne Gad SAS en difficulté, s'est engagé dans le plan de continuation que ce dernier doit présenter au plus tard le 18 septembre 2013 au tribunal de commerce de Rennes, a-t-on appris jeudi auprès de Prestor.
Gad SAS (1.600 salariés), en redressement judiciaire depuis février 2013, prévoit dans son plan de continuation la suppression de plus de 900 emplois. Il envisage notamment la fermeture de l'abattoir de Lampaul-Guimiliau (Finistère), près de Landivisiau.
« Prestor s'engage à fournir au groupe Gad, via un approvisionnement en direct et via le Marché du porc breton, un nombre de porcs largement suffisant pour faire face » à ses demandes, a indiqué la direction de Prestor dans un communiqué.
Selon son président, Guillaume Roué, la coopérative porcine devrait ainsi fournir à Gad quelque 26.000 cochons par semaine, dans la limite toutefois des disponibilités des éleveurs qui restent libres de fournir Gad ou pas, a-t-il indiqué à l'AFP.
Le directeur général de Gad, Christophe Peter, avait affirmé le 3 septembre, dans le quotidien Ouest-France, que la viabilité du plan de continuation du groupe était soumise à l'engagement de Prestor. « Sans un accord d'approvisionnement, il n'y aura pas de plan de continuation. Gad joue sa survie », avait-il prévenu.
L'actionnaire principal (65 %) de Gad SAS est le groupe coopératif breton Cecab, l'un des premiers groupes agroalimentaires français.