Pour conjurer la « crise » actuelle de la pomme de terre, l'interprofession doit agir, estime la Coordination rurale, qui demande à pouvoir y entrer immédiatement.
« Lorsqu'il y a surproduction, les cours chutent inévitablement. C'est le cas de la pomme de terre. Avec 17 % de volume excédentaire, le chiffre d'affaires des producteurs est de moitié inférieur à celui de 2011. Sans débouchés, beaucoup de producteurs ont bradé leur production (par exemple : la pomme de terre de qualité lavable de frigo est vendue à 35-40 €/t pour un prix de revient autour de 90 €/t) », dénonce la Coordination rurale (CR) dans un communiqué du 31 mai 2012.
Le syndicat propose « des pistes pour résorber cette crise :
- développer la production de la pomme de terre de qualité pour les marchés d'exportation ;
- diminuer la production de surcalibre ;
- réguler les surfaces mises en culture, en revenant à une surface d'équilibre ;
- dégager 15 % de la récolte de 2011 vers l'alimentation animale, ce qui permettra d'alléger le marché de la pomme de terre, faire remonter les cours et soutenir l'élevage également en difficulté. »
Plus généralement, la CR estime que la production « ne sait pas faire valoir ses intérêts » au sein de l'interprofession (CNIPT) « parce qu'elle y est mal représentée et que ce secteur de production, soumis à des variations climatiques et donc des variations de rendements, ne peut être régulé que par une interprofession digne de ce nom. C'est à elle de prendre les mesures nécessaires pour écrêter les pics de production et stabiliser les plantations ».
La CR demande que « l'ouverture des interprofessions soit immédiate et sans modification de leur fonctionnement ».