Faisant suite à l'annonce du plan « énergie méthanisation autonomie azote » présenté par le gouvernement, les chambres d'agriculture ont tenu à rappeler « quatre messages essentiels » par le biais d'un communiqué du 3 avril 2013.
Tout en jugeant que « la méthanisation est un procédé pertinent pour le traitement des effluents d'élevage », elles estiment qu' « elle ne peut être la réponse unique à l'ensemble des problématiques économiques des éleveurs et celles relatives à la fertilisation ».
Les chambres d'agriculture promettent de rester « extrêmement vigilantes » sur la composition des digestats, liée aux matières premières utilisées pour la méthanisation, « surtout si les boues urbaines y étaient incorporées ».
Concernant la rentabilité économique de la méthanisation, les chambres d'agriculture regrettent « l'absence d'évolution de la prime à l'efficacité énergétique ».
Enfin, elles prônent des projets « sur mesure », individuels ou collectifs, plutôt qu'un modèle unique de méthanisation.
Les chambres estiment enfin que le traitement de déchets extérieurs ne doit pas constituer une obligation, et souhaite qu'il soit possible de sécuriser l'approvisionnement des unités de méthanisation par des cultures issues de la biomasse.
Jugeant que la méthanisation apporte aux agriculteurs « une diversification de leur activité, une moindre dépendance aux énergies fossiles, une réduction de leur impact sur l'effet de serre et un revenu complémentaire », et « aux teritoires la production d'énergies renouvelables, un potentiel pour le recyclage de certains déchets, la
création de nouvelles filières et d'emplois non-délocalisables », le président de l'APCA Guy Vasseur a souhaité une approche « pragmatique » afin de « faire de la méthanisation une réelle opportunité pour nos agriculteurs et territoires ».