L'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail ) s'est autosaisie le 8 août 2011 sur la question de l'efficacité des vêtements de protection portés par les applicateurs de produits phytopharmaceutiques et a rendu un avis le 22 octobre dernier.
Selon l'Anses, les informations disponibles sur les vêtements et EPI (équipement de protection individuelle) disponibles sur le marché ne permettent pas toujours de s'assurer qu'ils apportent le niveau de protection requis dans chaque situation.
L'Anses constate qu'il existe une offre de vêtements de travail et EPI assez diversifiée, permettant de proposer, dans les circuits de distribution destinés au secteur agricole, des solutions adaptées à de nombreuses situations d'exposition lors des différentes phases de travail, notamment lors du mélange/remplissage, l'application et le nettoyage. Les enquêtes montrent néanmoins que, si le vêtement de travail est largement utilisé, le port d'EPI n'est pas toujours pratiqué pendant les phases de travail pour lesquelles il constitue pourtant une des conditions de l'autorisation de la mise sur le marché des produits que les agriculteurs manipulent.
Par ailleurs, l'enquête montre que les EPI vendus « à usage unique » sont parfois réutilisés par les utilisateurs.
Renforcer la sensibilisation des travailleurs
Si des progrès ont été réalisés en matière de sensibilisation des agriculteurs à l'importance de se protéger des expositions aux produits, notamment dans le cadre de la formation Certiphyto, il reste néanmoins encore d'importants efforts à accomplir en ce sens.
« Le constat qui peut être tiré des enquêtes en ce qui concerne le port des EPI doit conduire à renforcer dans des délais courts les mesures de sensibilisation et de formation des opérateurs lors de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques », insiste l'Anses.